Industrie

Pourquoi il est essentiel de superviser les clouds les plus dynamiques

Par Barry Collins
| | 14 minutes de lecture

Résumé

Les services de cloud public sont dynamiques et complexes, et plusieurs services critiques des entreprises en dépendent. Notre Cloud Performance Report propose une analyse impartiale des fournisseurs de cloud public qui aide les clients à choisir le service répondant le mieux à leurs besoins.


Cet article de blog a été écrit par Barry Collins, rédacteur et journaliste spécialisé en technologie. Au cours de ses 20 ans de carrière, Barry a travaillé pour de nombreuses publications et sites web.


Comme les nuages ​​dans le ciel, les services de cloud public changent constamment en fonction des conditions locales et se déplacent de façon imprévisible. Cependant, puisqu'ils sont utilisés pour les paiements, les analyses web, les bases de données back-end et bien d'autres services critiques, il est primordial pour les entreprises de savoir comment ils opèrent et comment le trafic les traverse. 

D'où l'importance du ThousandEyes Cloud Performance Report. Il propose des informations claires et impartiales sur le comportement des services de cloud public, et aide ainsi les clients à comprendre quel fournisseur répond le mieux à leurs besoins. Avant la publication du Cloud Performance Report de cette année, examinons pourquoi il est essentiel de bénéficier d'une visibilité maximale sur les services de cloud public.

Superviser le trafic

Une tendance se dégage des rapports Cloud Performance récents : il est de plus en plus difficile de suivre le trafic dans une infrastructure de cloud public. C'est en partie dû à la façon dont les fournisseurs de cloud dirigent le trafic une fois qu'il a pénétré leur réseau et à la façon dont le cloud impacte les performances à certains endroits, dans certaines régions et pour certaines applications.

Certains fournisseurs de cloud public préfèrent ce que Mike Hicks, analyste principal en solutions chez ThousandEyes, appelle le « routage patate chaude », où « le fournisseur de services cloud transmet le trafic à Internet aussi vite que possible ». D'autres préfèrent utiliser leurs réseaux et « font circuler le trafic aussi loin que possible sur leur propre réseau avant de le transférer en aval », explique-t-il.

Le Cloud Performance Report de 2022 a identifié des différences notables entre les principaux fournisseurs de cloud : Amazon AWS, notamment, se repose plus sur Internet que ses concurrents, Google Cloud ou Microsoft Azure. Et une fois que le trafic est entré dans le réseau du fournisseur cloud, il peut être difficile de garder un œil dessus. Par exemple, le rapport de 2022 montrait comment Google dissimulait 33 % des chemins suivis une fois que le trafic avait pénétré son réseau.

« Les fournisseurs de cloud utilisent des règles complexes pour le routage du trafic, prenant en compte les conditions changeantes des réseaux connectés à Internet », précise Mike Hicks. « Ces décisions de routage ne sont pas toujours claires, voire souhaitables. Dans certains cas, le trafic interne à un pays peut être acheminé par un autre pays en raison de l'architecture d'une solution externalisée. »

Si M. Hicks tient à souligner que les fournisseurs de cloud public n'agissent pas avec malveillance lorsqu'ils dévient le trafic, les clients peuvent se poser des questions quant à la sécurité et au respect des exigences réglementaires. « Une entreprise peut se retrouver exposée à des risques en matière de sécurité ou de géopolitique », explique M. Hicks. « Les organisations pour lesquelles la souveraineté est primordiale veulent savoir à tout moment où leurs données se trouvent et le chemin qu'elles suivent entre deux points. La visualisation des chemins permet de faire en sorte que tous les chemins réseau possibles soient transparents et observables, y compris les relations d'appairage complexes qui sous-tendent ces chemins. »

Les entreprises ont pris l'habitude de stocker leurs données au bon endroit. Cependant, la dépendance croissante aux réseaux de cloud public pousse de plus en plus d'entreprises à penser sérieusement aux chemins que prennent leurs données en transit.

“« Les données en transit doivent désormais être prises en considération par de nombreuses organisations qui souhaitent préserver la souveraineté de leurs données », précise M. Hicks. « Alors que la plupart des conversations sur la souveraineté des données ont tendance à se concentrer sur les données au repos, il est important de comprendre que les données ne sont pas une ressource statique. »

« Pour créer de la valeur à partir de données, il est souvent nécessaire de les déplacer de points de collecte edge vers une base centrale via des pipelines, ce qui les fait entrer et sortir des modèles d'analyses », ajoute-t-il. « De plus, le caractère distribué des structures organisationnelles et de l'infrastructure informatique signifie qu'il existe un mouvement constant des données entre les utilisateurs, les nœuds et les emplacements de stockage. »

Performances variables 

La souveraineté des données n'est pas le seul souci lorsqu'un trafic suit un chemin inattendu via un réseau cloud public. Les performances elles aussi peuvent être affectées.

« Les fournisseurs de cloud ont certaines préférences et priorités pour la résolution des problèmes et l'optimisation des performances », explique M. Hicks. « Ces préférences ne se basent pas sur les différents niveaux de services, mais sur la gestion préférentielle de catégories de trafic spécifiques. Les raisons de ce traitement préférentiel ne sont pas claires, mais elles sont peut-être liées aux conditions du trafic ou du marché. Il est raisonnable de tenir compte de ces deux facteurs si vous gérez des réseaux partagés. »

Si les clients comprennent mieux ces facteurs après avoir consulté le Cloud Performance Report, ils peuvent prendre des décisions plus abouties. « Les entreprises ont besoin de connaître leur position par rapport à ces préférences et priorités et de savoir si elles pourraient avoir un impact. », poursuit M. Hicks. « Il est essentiel de comprendre comment et à quels services les utilisateurs accèdent pour pouvoir prendre la bonne décision. »

Il semblerait logique de penser que les fournisseurs de cloud se reposant beaucoup plus sur leur propre réseau principal que sur le réseau Internet public, plus propice à tomber en panne, sont susceptibles de proposer de meilleures performances, mais ce n'est pas toujours le cas. « Ce n'est pas parce qu'un fournisseur utilise une approche plus centrée sur son réseau principal que sur Internet qu'il sera le meilleur choix pour vous. », précise Hicks. « Une même solution ne peut pas convenir à tout le monde. Il ne s'agit pas seulement du lieu où s'exécutent vos workloads, vous devez également prendre en compte les autres services, tels que le DNS, la base de données, etc., que ce fournisseur propose. »

« Il est possible que l'accès au réseau d'un fournisseur donné soit très rapide, mais que la capacité variable et le chemin du réseau principal de ce fournisseur ne soient pas compatibles avec les besoins d'une entreprise, tels que l'accès à Internet pour ce transport et vice-versa. », ajoute Hicks.

« Avec une meilleure connaissance des utilisateurs et des performances attendues, il est possible que les clients acceptent des performances un peu moins constantes ou une latence plus importante lors d'appels d'API à une application par rapport aux spécifications. Ils pourraient décider de les héberger dans une autre zone de disponibilité, région cloud ou taille d'instance, ou de configurer différemment l'infrastructure sous-jacente de l'application. » 

Bien sûr, ces facteurs changent constamment, il est donc essentiel que les clients de cloud public aient une visibilité constante sur ce qu'il advient de leur trafic. « Les entreprises qui bénéficient d'une visibilité permanente sur les multiples écosystèmes cloud peuvent effectuer des choix d'infrastructure qui répondent aux besoins de leurs utilisateurs et s'assurer que ces options restent optimales, même lorsque les écosystèmes évoluent et que de nouvelles solutions sont disponibles. », ajoute Hicks.

Goulots d'étranglement régionaux

Si les principaux fournisseurs de cloud public continuent de créer leur propre infrastructure, ils doivent encore utiliser des liens physiques partagés dans certaines parties du monde. Comme le montrait le Cloud Performance Report de 2022, le flux principal du trafic international à destination de l'Australie passe par des câbles sous-marins. Un examen plus approfondi d'un pic de latence sur une période de deux jours en juillet 2020 mettait en avant un comportement presque identique pour les trafics Azure et Google Cloud entrant dans le pays.

Pure coïncidence ? Probablement pas. Cela montre plutôt que même les fournisseurs de cloud les plus importants sont vulnérables lors d'événements imprévisibles, par exemple lorsque des volcans sous-marins, des bateaux, des tempêtes, voire des requins endommagent ces câbles sous-marins partagés.

Même dans un contexte plus ordinaire, moins spectaculaire, les goulots d'étranglement régionaux peuvent créer des problèmes. « Les performances du réseau peuvent différer sensiblement dans le temps et selon les régions. », indique M. Hicks. « Comme nous l'avons vu, certains fournisseurs de cloud préfèrent diriger le trafic via Internet et le rapprocher de leurs emplacements physiques uniquement, alors que d'autres tentent de ramener le trafic dans leurs réseaux aussi près que possible de son origine, quelle que soit sa destination. »

« Les entreprises doivent bénéficier d'une visibilité sur leur connectivité, que le trafic circule à l'intérieur ou à l'extérieur d'un fournisseur de cloud public, prenant en compte les conditions de performances régionales, la diversité des routes, la souveraineté d'Internet, la conformité juridique et la stratégie organisationnelle. »

Des décisions plus abouties

Qu'ils veuillent avoir une plus grande visibilité sur les routes internationales que peut suivre le trafic du cloud public, comprendre les facteurs pouvant influencer les performances ou connaître les goulots d'étranglement régionaux que peut rencontrer tout fournisseur cloud, les clients trouveront dans le Cloud Performance Report les analyses les plus précises pour prendre des décisions importantes sur leur infrastructure.

Le rapport mettra en avant un nouvel ensemble de dépendances ou irrégularités potentielles auxquelles pourraient être confrontés les clients des plateformes de cloud public, ce qui les aidera à prendre des décisions plus abouties sur l'optimisation de leur architecture. C'est une lecture qui leur épargnera beaucoup d'efforts inutiles. Comme l'explique Mike Hicks, « S'il est facile de conseiller aux entreprises et à leurs équipes technologiques de concevoir pour le cloud de façon plus intelligente, la question est comment ? »

« La réponse : par la visualisation. La visibilité et les simulations de ces décisions sont nécessaires. Les équipes technologie et produit consacrent souvent du temps et des ressources à optimiser la partie de l'architecture qu'ils considèrent comme la plus problématique, pour ne réaliser que plus tard que ce n'était pas le cas. » Une fois que les goulots d'étranglement importants ont été identifiés, « les organisations peuvent concevoir leurs applications et leurs workloads pour un fonctionnement efficace et envisager des améliorations en continu. », ajoute M. Hicks. 

Le rapport peut également permettre à un client de savoir dans quels domaines le choix d'un fournisseur cloud lui permettrait d'améliorer ses performances. « Non seulement les entreprises doivent comprendre les performances de leur propre fournisseur de cloud, mais elles doivent aussi déterminer à quoi ressemblent de bonnes performances en observant celles de leurs homologues. », précise M. Hicks. 

« Ainsi, elles pourront s'assurer que les performances de leur fournisseur cloud s'alignent sur celles d'autres fournisseurs et collaborer avec eux si ce n'est pas le cas. »


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